« Nos élans sont les flèches de votre avenir »
mis en poème par Elodie Issartel et lu par Marie-Bénédicte Cazeneuve
Pour imaginer la voix des forêts du Dévonien, il ne s’agissait pas d’écrire un texte de vulgarisation scientifique sur cette période, ni de proposer une ekphrasis redondante des images que l’on verra à l’exposition. Ce qui a orienté le choix vers une forme poétique est la finalité sonore du texte mis en voix par la comédienne Marie-Bénédicte Cazeneuve, performé lors du vernissage puis écouté au casque par les visiteurs. Le poème semble évident pour porter la voix des arbres primitifs qui s’adressent à nous et se racontent. C’est Caïro, la plus ancienne forêt qui prend en charge ces voix et parle au nom des autres : Gilboa, les forêts contemporaines et les fossiles retrouvés sur les sites de l'État de New-York.
Cette voix sonne et nous interpelle, nous émeuve et nous informe à la fois sur son essence et l’importance de ce qu’elle incarne : une passerelle entre le proche et le très lointain, une ritournelle et une alerte, un accompagnement et une mise en garde.